« Ce que nous avons vu à Bruxelles jeudi 23 avril est une opération visant à sauver la face, pas des vies. Les discours inspirés par le problème et les ressources affectées semblent indiquer que les dirigeants de l’Union européenne souhaitent véritablement sauver des vies en mer. Mais le fait est qu’ils continuent à faire les choses à moitié », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
« S’ils ne vont pas au bout des choses, des migrants et des réfugiés continueront à se noyer et l’Europe aura encore échoué de manière honteuse face à cette tragédie qui se déroule à ses portes. Si Triton ne peut être changé, alors Triton n’est pas la solution, quelles que soient les ressources allouées. »
L’annonce selon laquelle des fonds et ressources accrus seront affectés aux opérations existantes de contrôle des frontières de l’Union européenne (UE), notamment à l’opération Triton, est survenue à la fin d’un sommet d’urgence à Bruxelles sur la crise humanitaire actuelle dans la Méditerranée.
Il est ainsi prévu de tripler le budget de Triton, mais cela ne répondra pas aux besoins réels de recherche et de sauvetage en Méditerranée à moins que son périmètre d’intervention ne s’étende à la haute mer, où la plupart des noyades ont lieu.