Deux enfants marchent au bord de la frontière avec la Macédoine, Idomeni, Grèce, février 2016. © Amnesty International
Deux enfants marchent au bord de la frontière avec la Macédoine, Idomeni, Grèce, février 2016. © Amnesty International

Nations unies Échec lamentable des négociations sur les réfugiés

Les dirigeants mondiaux ont laissé passer une occasion unique de résoudre la crise mondiale des réfugiés mercredi 3 août 2016, à l’issue des négociations très décevantes pour un nouvel accord des Nations unies concernant les réfugiés.

Dans la nuit du 2 au 3 août, les États membres des Nations unies réunis à New York ont arrêté définitivement le document final, fort édulcoré, qui sera adopté lors d’une réunion de haut niveau des Nations unies organisée le 19 septembre pour faire face à la crise des réfugiés. Le pacte mondial concernant les réfugiés qui avait été proposé par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon n’y figure pas, et ne sera désormais pas adopté avant 2018.

La plus grave crise de ces 70 dernières années

«En proie à la crise des réfugiés la plus grave de ces 70 dernières années, les dirigeants mondiaux n’ont pas assumé leurs responsabilités, a déclaré Charlotte Phillips, conseillère sur la question des droits des migrants et des réfugiés auprès d’Amnesty International. «La réunion de haut niveau de septembre constituait une occasion historique de trouver une solution mondiale indispensable à la crise des réfugiés. Au lieu de saisir cette occasion, les dirigeants mondiaux ont reporté à 2018 toute possibilité d’accord, tergiversant autour de décisions capitales alors que des réfugiés périssent en mer ou croupissent dans des camps, sans aucun espoir dans l’avenir.

«Cependant, ce n’est pas parce qu’ils ont échoué à adopter un accord que les gouvernements s’en tirent à bon compte. Les États ne peuvent continuer à se soustraire à la responsabilité qui leur incombe d’aider les personnes fuyant la guerre et les persécutions.»