Moira, en Grèce, janvier 2017. © Ihab Abassi/MSF
Moira, en Grèce, janvier 2017. © Ihab Abassi/MSF

Pétition terminée Crise humanitaire sur les îles grecques

Sur les îles grecques, des enfants, femmes et hommes sont contraints à attendre dans le froid hivernal, dans des conditions misérables et à l’intérieur de camps de réfugiés qui sont surpeuplés. Avec cette pétition, Amnesty a demandé à l’Europe et à la Suisse de prendre plus de responsabilités pour la protection des réfugiés.

Sur les îles grecques, des milliers de personnes sont contraintes à attendre dans le froid et sous la pluie. En vertu de l’accord de mars 2016 entre l’UE et la Turquie, ces enfants, femmes et hommes ont été retenu·e·s sur les îles dans l’optique d’être ensuite renvoyé·e·s en Turquie, pays où de nombreuses violations des droits humains sont commises, et d’où les réfugié·e·s risquent ensuite un renvoi dans des zones en conflit. Les renvois vers la Turquie n’ont toutefois pas eu lieu comme prévu, ayant pour conséquences l’apparition de camps de réfugié·e·s surpeuplés sur ces îles et des conditions sur place intenables. Du chauffage, de l’eau chaude ou des mesures de sécurité contre les attaques de groupements d’extrême droite manquent cruellement. Pendant que les demandes d’asile des réfugié·e·s sont examinées, ceux-ci ne peuvent quitter les îles. Des milliers de personnes sont ainsi retenues sur place. Pris·e·s en otage par la politique européenne, les réfugié·e·s sont confronté·e·s à des conditions indignes sur les îles grecques, livré·e·s au froid et sans protection.

Pris en otage par la politique européenne, les réfugiés sont confrontés à des conditions indignes, livrés au froid et sans protection.

C’est pour cela qu’Amnesty International a lancé une pétition en janvier 2017 afin de demander au Conseil fédéral et à la Commission européenne de passer à l’action. Les réfugié·e·s devraient être amené·e·s au plus vite en Grèce continentale, avec la perspective d’une relocalisation dans d’autres États d’Europe. Le Conseil fédéral suisse a accepté en septembre 2015 d’accueillir 600 réfugié·e·s en provenance de Grèce et 900 en provenance d’Italie. Ce processus demeure toutefois très lent: seules 28 personnes sont arrivées en Suisse depuis la Grèce (Source : Commission européenne, état au 11.1.2017).

La pétition demandait au Conseil fédéral:
  • d’accueillir au plus vite le nombre de réfugié·e·s promis et d’augmenter le contingent;
  • d’offrir à la Grèce l’aide adaptée pour les enregistrements et les procédures d’asile.
Elle demandait aussi à la Commission européenne:
  • d’exercer une pression sur les autorités grecques pour que les réfugié·e·s soient amené·e·s au plus vite en Grèce continentale, accueilli·e·s avec dignité et la perspective d’une admission au programme de relocalisation.

7350 personnes ont signé cette pétition.