Les 629 personnes se trouvant à bord de l'Aquarius, dont parmi elles des personnes blessées, malades, des femmes enceintes et des enfants, ont été forcées de braver les vagues et le mauvais temps et de continuer leur long périple pour être finalement mises en sécurité en Espagne. Le refus de Malte et de l'Italie d'autoriser ces personnes traumatisées et exténuées d'accoster dans leurs ports est un jeu politique cruel qui a mis des vies en danger.
Le système d'asile européen confère actuellement aux pays de première entrée dans l'Union européenne, tels que l'Italie et la Grèce, une responsabilité démesurée dans l'accueil et le traitement des demandes d'asile des personnes cherchant refuge en Europe. Ce système inéquitable peut mener les pays côtiers à refuser de porter secours aux réfugié·e·s en détresse en mer, du moment que les autres Etats esquivent leurs responsabilités en matière de protection internationale.
La réunion des chefs d'Etats européens fin juin représentait une opportunité unique et historique de remplacer ce système d'asile défaillant par un méchanisme équitable et efficient de répartition des requérant·e·s d'asile entre tous les Etats de l'Union européenne.
Amnesty International a lancé une action par e-mail pour faire pression sur les gouvernements européens et les exhorter à collaborer pour sauver des vies en mer, maintenir les ports ouverts et mettre en place un système d'asile basé sur le partage des responsabilités entre les Etats.