Les responsables de la campagne Contrôlez les armes, qui mobilise plusieurs millions de militant·e·s dans le monde entier, ont appris avec satisfaction l’issue du scrutin. Ils en appellent les États à accélérer les travaux afin de faire avancer rapidement le processus et garantir un traité fort centré sur les droits humains et le développement.
Le traité a reçu le soutien de 145 États, auxquels deux autres se sont ajoutés par la suite, soit une augmentation par rapport aux 139 États qui, en octobre 2006, avaient voté le début du processus à l’ONU; cela montre aussi qu’un consensus mondial est en train de se former en faveur d’un tel instrument. En outre, la résolution était parrainée par 116 des États favorables au traité.
Seuls les États-Unis et le Zimbabwe ont voté contre
Les États d’Afrique, d’Amérique centrale, d’Amérique et du Sud et d’Europe ont voté massivement pour, ce qui traduit une forte demande à l’égard d’un système de contrôle des armes aussi bien de la part de pays sérieusement touchés par la violence armée que de la part des grands exportateurs. Seuls les États-Unis et le Zimbabwe ont voté contre, faisant fi de la tendance mondiale croissante en faveur d’un traité.
Chaque jour, plus de 1000 personnes sont tuées directement du fait de l’utilisation d’armes à feu, et plusieurs milliers d’autres meurent indirectement à cause de la violence armée ou sont expulsées de leur foyer, chassées de leurs terres, violées, torturées ou mutilées. Depuis le début du processus à l’ONU, en décembre 2006, quelque 695 000 personnes ont été tuées par des armes à feu, d’où le besoin urgent d’un traité sur le commerce des armes. Tout nouvel atermoiement signifierait encore des morts.