En Syrie, au Sud-Soudan, au Mexique, au Congo et dans de nombreux autres Etats en conflit à travers le monde, des violations des droits humains sont commises avec des armes trop faciles d'accès. Ces violations sont le fait des forces armées, mais aussi de la police et des forces de sécurité. Partout dans le monde, les armes jouent également un rôle important dans les violences domestiques.
Les négociations onusiennes pour un traité international sur le contrôle du commerce des armes conventionnelles débuteront le 2 juillet à New York. Compte tenu de cette occasion historique, Amnesty International a mené campagne dans le monde entier au cours des deux derniers mois. En Suisse, cette campagne a trouvé un large soutien. Des signatures ont été réunies lors de 30 actions et événements dans 20 villes différentes. La campagne a été abondamment relayée sur Facebook, une école d'art a produit des vidéos originales sur le sujet et, de l'expert en sécurité à la reine de beauté, des personnalités diverses se sont engagées aux côtés de l'organisation.
«La Suisse peut faire plus pour empêcher que des armes tombent entre de mauvaises mains à l'avenir», a déclaré Alain Bovard, juriste à la Section suisse d'Amnesty International à propos de la remise des signatures à Berne. «Nos propres lois sur les exportations d'armes doivent être appliquées plus strictement et ne doivent pas être édulcorées. Nous souhaitons en outre que la Suisse se positionne clairement à New York en faveur d'un traité fort.»
Un traité fort avec une «règle d'or»
Amnesty International s'engage pour l'inclusion d'une «règle d'or» dans le traité, en vertu de laquelle chaque Etat sera tenu d'effectuer une analyse scrupuleuse comme préalable à toute autorisation de transfert international d'armes. S'il existe un risque substantiel que des armes soient utilisées pour commettre ou contribuer à commettre de graves violations des droits humains, ces transferts devront être bloqués. Pour que le traité soit vraiment efficace, tous les types de transferts et tous les types d'armes devront être compris dans le champs d'application du traité, qui devra aussi prévoir un système d'enregistrement des transactions et un mécanisme de contrôle.
Plus de photos de la remise de la pétition sur Facebook
Communiqué de presse publié le 27 juin 2012, Berne - Lausanne.
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