Mali: All parties to the conflict must put an end to ongoing human rights violations, présente les résultats d’une mission de recherche qui fait le bilan de la situation des droits humains dans le pays.
«Les enfants ont souffert tout au long de ce conflit. Nombre d’entre eux ont été recrutés comme enfants soldats, et ceux accusés d’appartenir à des groupes armés sont détenus avec des adultes, sans contact avec leur famille et sans accès à des conseils juridiques», a déclaré Gaetan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International. «Leur détention est contraire aux obligations du Mali en termes de droit humains et à l’accord conclu entre le gouvernement malien et les Nations unies.»
Des morts en détention
La synthèse révèle aussi un certain nombre de morts en détention et des violences continues perpétrées à l’encontre des civils par des groupes armés.
Amnesty International a aussi enquêté sur les combats de Kidal dans le Nord du Mali. Elle y a documenté l’insécurité récurrente ainsi que les attaques continues dont sont victimes les groupes d’opposition. Ces groupes incluent le Mouvement national de libération de l'Azawad, MNLA, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad, HCUA, et le Mouvement arabe de l'Azawad, MAA.
Kidal est sous le contrôle des groupes armés d’opposition depuis le début conflit. L’administration gouvernementale et les organes judiciaires ne fonctionnent toujours pas, les écoles sont fermées.
Une enquête impartiale est indispensable
Amnesty International a documenté par de multiples sources les assassinats de sang-froid commis au Bureau du gouverneur à Kidal. Le 17 mai 2014, des membres de groupes armés y ont délibérément tué 8 civils, dont deux membres du gouvernement.
Amnesty International demande une enquête impartiale dans les plus brefs délais sur les allégations de crimes de guerres afin que les auteurs puissent être menés devant la justice. Les enfants actuellement détenus en prison doivent être transférés dans des agences gouvernementales ou des organisations qui leur garantissent une protection spéciale, requise par le droit international.
Communiqué de presse publié le 21 août 2014, Genève, Londres.
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