Ouganda La police effectue une nouvelle descente lors d’un atelier sur les droits des LGBT

18 juin 2012
Lundi 18 juin 2012 dans l’après-midi, à Kampala, des policiers armés ont fait une descente lors d’un atelier consacré aux droits humains,  auquel assistaient des militants des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT).

Amnesty International demande une nouvelle fois au gouvernement de mettre fin au harcèlement  scandaleux qui vise des personnes participant à des activités légales.

Au moins cinq organisateurs de l’atelier, membres du Projet des Défenseurs des Droits Humains de l'Est et de la Corne de l'Afrique (EHAHRDP), ont été arrêtés par les policiers, ainsi qu’une douzaine de participants.

Certains participants, qui venaient du Rwanda, du Kenya, d’Ouganda et de Tanzanie, ont pu s’échapper, après avoir été informés par des travailleurs des médias que la police était en route.

«Ce harcèlement absurde et insensé ciblant des militants des droits humains n’a absolument aucun fondement légal et doit cesser, a indiqué Michelle Kagari, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International.

«Nous assistons à l’émergence d’une pratique inquiétante: les autorités ougandaises cautionnent des actes arbitraires visant délibérément à intimider et menacer le travail légitime en faveur des droits fondamentaux.

«Les participants à cet atelier n’avaient absolument rien fait d’illégal et nous demandons à la police de mettre fin à ces agissements scandaleux, qui tourne en dérision les obligations de l’Ouganda en matière de droits fondamentaux.»

En février 2012 déjà, la police avait fait une descente dans un atelier organisé par des défenseurs des droits des LGBT à Entebbe. Kasha Jacqueline Nabagasera, militante bien connue des droits des LGBT, a été personnellement menacée d'arrestation et a été contrainte de fuir son hôtel.

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