A la suite à cette nomination, Isha Dyfan, responsable des actions internationales de plaidoyer à Amnesty International, a déclaré: «La nomination de Michelle Bachelet intervient à une époque de grand tumulte pour les droits humains. Alors qu'approche le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, les libertés consacrées par ce texte sont menacées dans de nombreuses régions du globe.
Conflits et autoritarisme
«Des conflits violents et interminables font rage dans de nombreux pays, et une vague croissante d'autoritarisme met en péril les normes relatives aux droits humains tenues pour acquises par beaucoup depuis de longues années. Nous allons avoir besoin d'une dirigeante forte et respectueuse des principes, déterminée à dire la vérité aux détenteurs du pouvoir et prête à mobiliser les ressources nécessaires et les volontés politiques, et à défendre nos droits dans le climat actuel de grande instabilité.
«Nous serons heureux de coopérer avec Michelle Bachelet pour faire avancer le vaste programme dédié à la défense des droits humains dont elle reçoit la charge, qui comprend notamment la nécessité de renforcer le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, dès la confirmation de sa nomination par l'Assemblée générale.
Plus de transparence
«Amnesty International demande également à l'ONU de faire le nécessaire pour améliorer la transparence du processus de sélection des hauts responsables des Nations unies. Pour que l'ONU puisse préserver sa crédibilité en tant que porte-drapeau des droits humains, de l'état de droit et de l'obligation de rendre des comptes, il est impératif que ses dirigeants soient sélectionnés d'une façon qui soit représentative des valeurs d'équité et de transparence qu'elle a pour objectif de promouvoir à travers le monde.»