Le travail humanitaire des «10 de Iuventa» a permis d'aider des personnes et de sauver des vies en danger. Pourtant, ils sont aujourd'hui criminalisés pour ne pas avoir laissé des gens mourir en mer. Ils risquent jusqu'à 20 ans de prison pour des accusations infondées de «trafic d'êtres humains».
Malgré les preuves, dont le rapport de Forensic Architecture en 2018, montrant que leur travail n'a fait que sauver des vies, l'enquête s'est poursuivie pendant trois ans. Trois ans, c'est beaucoup trop long pour les personnes dont la vie et le travail ont été mis dans l'incertitude en raison du procès pénal en cours.
«Nous élevons la voix au nom des moins privilégiés, qui continuent de mourir chaque jour alors qu'ils tentent de se protéger. Nous ne pouvions plus rester les bras croisés et regarder des gens disparaître en mer Méditerranée. C'était, c'est et cela restera notre tâche à tous et toutes de sauver des vies humaines partout où cela est possible, d'offrir une protection à ceux qui en ont besoin, de traiter chacun avec dignité» a déclaré un sauveteur du Iuventa 10.
Ces enquêtes absurdes ne feront que contribuer à vider la mer des navires de sauvetages dont on a tant besoin. La criminalisation de l'aide et du sauvetage, et l'abandon des réfugiés et des migrants rendent les voyages plus mortels et causeront toujours plus de souffrances.