Actualités «Droit de manifester»
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Pakistan – Action lettre Des militant·e·s baloutches placés en détention
Des militant·e·s baloutches, dont Mahrang Baloch, Bebarg Zehri, Beebow Baloch, Shah Jee Sibghat Ullah, Ghaffar Qambarani et Gulzadi Baloch, ont été ciblés en raison de leurs activités militantes et placés en détention arbitraire, en violation de la législation locale et internationale. Leur détention s’inscrit dans le cadre d’un vaste mouvement de répression dans le Baloutchistan visant les manifestations pacifiques et le droit à la liberté d’expression, qui utilise les lois relatives à la lutte contre le terrorisme et à l’ordre public. Amnesty est gravement préoccupée par leur sécurité et leur bien-être, car ils sont privés de soins médicaux adéquats et ils risquent d’être torturés pendant leur détention arbitraire. -
Hongrie – Action lettre terminée / Good News La marche des fiertés a eu lieu malgré les restrictions
Le 28 juin, la marche des fiertés de Budapest s’est déroulée en dépit de la législation restrictive interdisant ce type de rassemblement adoptée en mars et des opérations de maintien de l’ordre ciblant ses participant·e·s. Environ 200'000 personnes, dont plus de 280 militant·e·s et membres du personnel de la section hongroise d’Amnesty International et de 22 autres bureaux nationaux à travers le monde, ont défié les restrictions et manifesté pour demander pacifiquement l’égalité et le respect du droit de se rassembler. Malgré les tentatives de la police pour empêcher cet événement, l’édition 2025 de la marche des fiertés de Budapest a été la plus grande de son existence depuis 30 ans, montrant une forte résistance du public face aux lois discriminatoires et apportant la preuve de la résilience de la communauté LGBTI* hongroise et de ses alliés dans la lutte contre l’oppression. -
Colombie – Action lettre Garantir le retour en toute sécurité des familles de pêcheurs déplacés de force
Le 24 juin, 26 familles de pêcheur·euse·s vivant à proximité des lacs et des fleuves des environs de la ville de Barrancabermeja ont été déplacées de force à Bucaramanga la capitale du département de Santander. Le 15 février, la FEDEPESAN, une association de pêcheurs, avait averti qu’un déplacement forcé collectif était imminent en raison du harcèlement, des menaces, des vols à main armée, des actes d’extorsion, et même des tentatives de meurtre commis par des groupes armés cherchant à prendre le contrôle de ces eaux à leur profit, ou à titre de représailles contre ceux qui avaient dénoncé des cas présumés de pollution et de corruption affectant l’environnement. Nous demandons à l’Unité pour les victimes du gouvernement national d’assurer le retour en toute sécurité sur leur territoire des pêcheur·euse·s qui ont été déplacés de force. -
Annulation d’une conférence sur Gaza à l’université de Berne Amnesty appelle à défendre le débat public
Amnesty International déplore le retrait par l’Université de Berne de l’autorisation d’accueillir une conférence publique avec Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International, et Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits humains dans le Territoire palestinien occupé. -
Géorgie – Action lettre Justice pour un manifestant georgien torturé
Le militant Saba Skhvitaridze a été arrêté le 5 décembre 2024 après avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales en Géorgie. Il a été interrogé en l’absence de son avocat, torturé et soumis à d’autres formes de mauvais traitements pendant sa détention. Il est maintenu en détention dans l’attente de son procès et risque d’être condamné à une peine pouvant aller jusqu’à 11 ans d’emprisonnement. Ses allégations de torture et d’autres mauvais traitements mettant en cause les autorités n’ont pas fait l’objet d’une enquête efficace. -
États-Unis – Action lettre / Good News Mahmoud Khalil libéré sous caution
Le 20 juin 2025, une cour fédérale de district a ordonné la libération de Mahmoud Khalil par les services de l’immigration tant que les procédures le concernant ne seraient pas arrivées à leur terme. Le 8 mars, les services de l’immigration des États-Unis ont arrêté illégalement et placé arbitrairement en détention Mahmoud, titulaire du statut légal de résident permanent, militant palestinien et organisateur de manifestations étudiantes qui avait récemment obtenu son diplôme à l’université Columbia. Mahmoud a été pris pour cible en raison de son rôle dans les manifestations étudiantes, lors desquelles il exerçait son droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique en protestant contre le génocide commis par Israël dans le Territoire palestinien occupé. -
Droit de manifester Militarisation et répression des manifestations à l'ère Trump
Manifester est un moyen précieux de s'opposer aux actions des détenteur·rice·s du pouvoir. Tout au long de l'histoire, les manifestations ont souvent été la force motrice derrière certains des mouvements sociaux les plus puissants, qui ont révélé des injustices et des violations des droits humains, exigé des comptes et veillé à ce que les gens ne perdent pas l'espoir d'un avenir meilleur. Malheureusement, ce droit précieux est attaqué dans le monde entier, y compris ici aux États-Unis, comme nous avons pu le constater ces derniers jours. -
Good News Mahmoud Khalil a été libéré aux États-Unis
Après plus de trois mois passés en détention, Mahmoud Khalil a été libéré sous caution le 21 juin 2025. Son incarcération était symbolique des efforts de l'administration Trump pour réprimer la solidarité avec le peuple palestinien et utiliser le système d'immigration comme arme de répression. -
Turquie – Action lettre Il faut autoriser la tenue des marches des fiertés
En Turquie, les marches des Fiertés sont une nouvelle fois menacées. Depuis des années, les gouvernorats décrètent des interdictions illégales à l’encontre des marches des Fiertés et la police fait usage d'une force injustifiée pour disperser les participant·e·s pacifiques. Depuis 2015, les autorités invoquent régulièrement la Loi sur les réunions et les manifestations (Loi n° 2911) et les pouvoirs conférés au titre de la Loi sur l’administration des provinces (Loi n° 5442) pour justifier ces interdictions, qui entrent en contradiction avec les obligations de la Turquie en matière de droits humains. Cette année, cela doit changer. Les autorités doivent cesser d’imposer des restrictions illégales aux marches des Fiertés et s’acquitter de leur obligation légale afin de permettre et protéger les rassemblements pacifiques, au lieu de les réprimer. -
États-Unis – Action lettre Halte à l’utilisation de soldats pour le maintien de l’ordre lors de manifestations
Le 8 juin, le président Trump a placé 2'000 membres de la Garde nationale américaine sous le commandement fédéral, afin de les déployer dans la ville de Los Angeles après deux journées de manifestations contre des opérations militarisées et brutales visant les migrant·e·s en situation irrégulière dans le comté de Los Angeles, en Californie. Cette mesure a été prise contre la volonté du gouverneur de Californie, qui supervise normalement ces troupes, et en violation de la loi invoquée, qui exige le consentement du gouverneur. Deux mille gardes nationaux américains supplémentaires ont été mobilisés par le pouvoir fédéral et déployés le 9 juin, et quelque 700 soldats de la marine américaine se tiennent prêts à apporter leur soutien. Demandez aux autorités d’annuler la note autorisant cette décision unilatérale et potentiellement illégale. -
Dossier: L'Amérique qui résiste «Le système multilatéral est résilient»
En cinq mois, la nouvelle administration américaine a multiplié les actions d’éclat, y compris sur la scène internationale, ébranlant les fondements des droits humains et les instances qui les font vivre. Entretien avec Jürg Lauber, ambassadeur et actuel président du Conseil des droits de l’homme. -
Égypte – Action lettre terminée / Good News Un manifestant libéré après trois ans de détention
Le 27 août 2024, le manifestant égyptien Mahmoud Hussein, surnommé «le détenu au T-shirt», a été libéré après avoir purgé sa peine injuste de trois ans d’emprisonnement. Il avait été condamné uniquement pour avoir porté un T-shirt dénonçant la torture par le slogan «Nation sans torture». -
Gaza Le Hamas réprime les libertés d'expression et de réunion
Les autorités de la bande de Gaza occupée doivent respecter le droit de réunion pacifique et la liberté d'expression et mettre fin à la répression actuelle contre les manifestant·e·s. -
Dossier: L'Amérique qui résiste Les universités contre-attaquent
Les restructurations autoritaires de l’administration Trump touchent également les institutions du savoir et du droit. Les universités et les instituts de recherche s’organisent pour résister. -
Dossier: L'Amérique qui résiste Droits humains en danger
L’érosion des droits fondamentaux aux États-Unis menace des millions de personnes. Amnesty International s’unit pour défendre la dignité et les droits de toutes les personnes. -
Turquie – Action lettre Il faut ouvrir la place Galatasaray aux manifestant·e·s
Le 14 mars 2025, 45 personnes - dont des proches de victimes de disparitions forcées en Turquie - qui étaient poursuivies depuis 2021 en vertu de la Loi relatives aux réunions et aux manifestations (loi n° 2911), ont été acquittées de l’accusation de «participation à des réunions et à des marches illégales sans armes et de refus de se disperser malgré les avertissements». Les poursuites, largement considérées comme infondées et injustes, visaient des personnes arrêtées en août 2018 alors qu’elles se rassemblaient pacifiquement sur la place Galatasaray pour marquer la 700e semaine de leur rassemblement. La décision du tribunal fait suite à deux arrêts distincts rendus par la Cour constitutionnelle en 2022 et 2023, qui ont tous deux conclu que les droits des requérant·e·s à la liberté de réunion pacifique avaient été bafoués. Il est désormais temps de rouvrir complètement la place Galatasaray et de permettre aux «Mères du samedi» et aux personnes qui les soutiennent de reprendre leurs veillées pacifiques hebdomadaires sans ingérence illégale. -
Assemblée générale d'Amnesty Suisse Pour une Suisse engagée en faveur des droits humains
Réuni·e·x·s ce samedi à Baden à l’occasion de son Assemblée générale annuelle, les membres d’Amnesty International Suisse ont adopté deux résolutions fortes affirmant leur volonté de défendre les droits humains dans un contexte mondial de plus en plus hostile. -
Côte d'Ivoire – Action lettre Un syndicaliste libéré mais toujours inculpé
Le 7 mai, le syndicaliste Ghislain Duggary Assy qui était incarcéré au pôle pénitentiaire d’Abidjan a bénéficié d’une libération provisoire. Cependant, les charges retenues contre lui, qui sont liées à un appel à la grève lancé par une coalition de syndicats d’enseignant·e·s, n’ont toujours pas été abandonnées. Son cas sera examiné par la Cour d’appel le 11 juin et il risque d’être renvoyé en prison si cette juridiction décide de confirmer sa condamnation. Amnesty International demande aux autorités ivoiriennes d’abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre lui. -
Kirghizstan – Action lettre / Délai expiré Rita Karasartova, éminente défenseure des droits humains, à nouveau en détention
Rita Karasartova, défenseure des droits humains et spécialiste en gouvernance civique au Kirghizistan, a été arrêtée le 14 avril 2025 lorsque des membres des forces de l’ordre ont effectué une descente à son domicile à Bichkek. Elle est désormais inculpée au titre de l’article 287-3 du Code pénal d’incitation à l’agitation sociale, accusation qu'elle nie. Le 17 avril, un tribunal a prolongé sa détention provisoire jusqu’au 12 mai. L’audience, qui s’est tenue pendant la nuit, a été marquée par de graves violations de la procédure. Lors de l’audience suivante le 30 mai, le placement de Rita Karasartova dans le centre de détention provisoire a été prolongé jusqu’au 12 juin. -
Rapport annuel d’Amnesty International «L'effet Trump» accélère la crise mondiale des droits humains
La croisade anti-droits de l’administration Trump accélère des dynamiques déjà à l’œuvre, sapant les mécanismes internationaux de protection des droits humains et mettant en péril des milliards de vies à travers le monde, avertit Amnesty International à l’occasion du lancement de son rapport annuel La situation des droits humains dans le monde. L’organisation appelle les États, notamment la Suisse, à défendre sans ambiguïté le système international de protection des droits humains.
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