L’impunité pour les interruptions volontaires de grossesse, l’accès aux moyens de contraception et à l’éducation sexuelle, le droit aux relations sexuelles consensuelles, ce également entre personnes de même sexe, le droit de vivre à l’abri de la violence sexuelle : la communauté internationale a reconnu tous ces droits depuis bien des années. Pourtant, ils sont régulièrement remis en question, bafoués et combattus. La Suisse n’est pas à l’abri des cercles conservateurs qui cherchent à restreindre les droits sexuels sous prétexte de protéger la famille traditionnelle ou de lutter contre la «sexualisation».
Lancement d'un «Manifeste»
«Les droits sexuels sont des droits humains», souligne Stella Jegher, experte droit des femmes à Amnesty International Suisse. «Pourtant, vingt ans après la Conférence mondiale des femmes à Pékin, de nombreux gouvernements continuent délibérément de négliger leur obligation de respecter, protéger et promouvoir ces droits.»
Avec le lancement d’un «Manifeste» au niveau mondial, Amnesty International cherche à augmenter la pression sur les gouvernements, afin qu’ils respectent enfin ces droits et arrêtent de les démanteler. L’année 2015 s’y prête particulièrement : un jour après la Journée internationale de la femme s’ouvrira à New York la 59ème session de la Commission de l’ONU sur les droits des femmes. Au programme : l’évaluation de la «Plateforme d’action» mise sur pied lors de la Conférence mondiale des femmes à Pékin en 1995. A ce jour, il s’agit de l’accord international le plus progressiste en matière de droits des femmes.
Choix libres et éclairés sur sa sexualité
Amnesty International exhorte les gouvernements à réaffirmer le droit de chaque femme de faire des choix libres et éclairés sur sa sexualité. Les droits des femmes en matière de sexualité, grossesse et maternité doivent aussi impérativement occuper une place centrale dans «l’Agenda post-2015» où figurent les nouveaux objectifs de développement durable.
«Aujourd’hui, comme il y a vingt ans à Pékin, nous nous mobilisons pour que les voix des femmes qui se battent pour leurs droits soient entendues – du Salvador à l’Ethiopie, de l’Egypte à la Syrie», affirme Stella Jegher. «Lors de la Manifestation à Berne ou de la Conférence de l’ONU à New York, à l’occasion de la Journée de la femme ou durant le reste de l’année : nous nous engageons en faveur de nos droits aux côtés de toutes les défenseuses des droits humains».
Actions et manifestations à l’occasion du 8 mars:
- Action de solidarité en ligne pour Maria Teresa Rivera
- Pétition destinée au gouvernement du Salvador (remise des signatures au Salvador le 23 mars)
- 7 mars 2015: manifestation des femmes à Berne
Communiqué de presse publié le 5 mars 2015, Berne - Genève.
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