Une régression des droits
Le 8 mars 2017 est célébré dans une atmosphère marquée par la régression envers les droits des femmes. En Russie, par exemple, le président Vladimir Poutine a ratifié une modification législative dépénalisant certaines formes de violence domestique. Une réforme qui bafoue les droits des femmes et banalisera davantage la violence domestique.
Aux États-Unis, l’accès au service de planning familial a été fortement restreint par le nouveau gouvernement. Le décret rétablissant la «règle du bâillon» à l’échelle mondiale interdit l’attribution de fonds fédéraux américains aux organisations non gouvernementales travaillant à l’étranger qui proposent des conseils ou un aiguillage en matière d’avortement, militent en faveur de la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse ou développent les services d'avortement disponibles – même lorsque les États-Unis ne financent pas directement ces services.
En Turquie, le gouvernement Erdogan a ordonné la fermeture de plus de 375 ONG, dont des organisations de défense des droits des femmes qui gèrent des centres d'accueil pour les victimes de violences domestiques. En Iran tout comme en Arabie Saoudite, la parole d’une femme vaut deux fois moins que celle d’un homme. "Dans un pays où être une femme, une mère ou une défenseuse des droits humains présente à chaque fois des difficultés, être les trois à fois représente un crime impardonnable", écrit la militante Narges Mohammadi, qui purge une peine de 22 ans de prison pour avoir milité contre les jets d'acide au visage de femmes en Iran.
Face à cette situation, il faut agir en s’inspirant de celles et ceux qui veulent faire de l’égalité des droits une réalité. En Arabie Saoudite, par exemple, Loujain Al Hathloul, 27 ans, a défié les autorités et passé 73 jours en prison pour avoir conduit une voiture.
En Pologne, des milliers de personnes ont empêché le gouvernement de bloquer l’accès à l’avortement. Aux États-Unis, enfin, un mouvement a été lancé ce printemps pour s’opposer aux plans de la nouvelle administration. Cette «Marche des femmes» a fait des émules et réuni des millions de personnes à travers le monde. Vous aussi, vous pouvez vous engager.
Agir pour une prisonnière d'opinion en Iran
Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique travaillant pour une organisation caritative, a été arrêtée le 3 avril 2016. En septembre 2016, à l'issue d’un procès inique devant un tribunal révolutionnaire à Téhéran, elle a été condamnée à cinq ans d'emprisonnement. Elle souffre actuellement souffre d'intenses douleurs aux bras, au cou et au dos et doit être hospitalisée de toute urgence. Ecrivez une lettre au gouvernement iranien!
Mes héroïnes: conférences de Manon Schick
Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes et de la sortie de son livre Mes héroïnes: des femmes qui s’engagent (Favre, 2017), Manon Schick, directrice d'Amnesty International, section suisse, donnera une série de conférences en Suisse romande. En savoir plus.