Où se situe exactement le problème ?
Lorsqu'une personne ne consent pas à un acte sexuel, elle est victime de violences sexuelles. Un rapport sexuel sans consentement est un viol. C'est aussi simple que cela. Mais les stéréotypes sexuels, les mythes largement répandus, les points de vue problématiques sur le consentement sexuel et les lois désuètes perdurent. Une situation qui peut conduire à des violences sexuelles et à des viols. Le viol et les autres agressions sexuelles sont des violations des droits humains. Pour les personnes touchées, il s'agit d'atteintes graves à l'intégrité physique et à l'autodétermination qui sont traumatisantes et ont souvent des conséquences sur la santé mentale et physique à long terme.
Que voulons-nous ? Cherchons à savoir !
Nous voulons vivre dans une société où chaque personne peut se sentir en sécurité, où les droits de chacun·e·x sur son propre corps sont respectés et valorisés et où les violences sexuelles ne sont pas tolérées.
Si nous voulons emprunter le vélo d'une autre personne, nous lui demandons d'abord la permission et ne nous contentons pas de le prendre. Lorsque nous avons des invité·e·x·s, nous leur demandons ce qu'iels veulent boire et ne leur servons pas directement un café sans savoir s'iels en ont envie. Pourquoi en serait-il autrement pour les actes sexuels, qui concernent un domaine très intime de notre personne ? Nous demandons ce que l'autre personne désire et nous assurons ainsi du consentement mutuel, c'est-à-dire le consentement sexuel.
Comment obtenir le consentement?
L'idée du consentement est simple : dans toute relation sexuelle, nous devons nous assurer que notre partenaire veut iel aussi avoir des relations sexuelles avec nous. Cela signifie tout simplement que nous devons communiquer verbalement et/ou non verbalement avec notre partenaire et faire en sorte que tous les actes sexuels auxquels nous prenons part reposent sur un consentement mutuel. Voici cinq caractéristiques essentielles du consentement :
- Franchement/Librement donné : toutes les personnes impliquées ont la liberté d'exprimer un « oui » ou un « non ». Le consentement n'implique aucune forme de pression, de violence ou de manipulation.
- Réversible : toute personne peut changer d'avis à tout moment, même si elle a donné son accord au préalable.
- Informé : toutes les personnes impliquées doivent savoir exactement ce à quoi elles consentent, à chaque acte.
- Enthousiaste : lors d'un rapport sexuel, toutes les personnes impliquées ne doivent faire que les actes dont elles ont envie, sans aucune pression ni obligation.
- Spécifique : tout acte sexuel nécessite le consentement. Dire « oui » à un acte (p. ex. aller dans la chambre à coucher et s'embrasser) ne signifie pas que nous avons dit « oui » à un autre acte (p. ex. avoir un rapport sexuel).
Si nous pouvons en parler, nous pouvons aussi l’appliquer : l’application du consentement est simple − aussi simple que F.R.I.E.S. © PlannedParenthood
Il doit être clair que le silence ou l'absence de « non » n'équivaut pas au consentement. La règle générale est la suivante: en cas de doute, il suffit de demander ! Si nous continuons à avoir des doutes, nous arrêtons. Il n'est pas gênant de demander à saon partenaire durant une relation sexuelle et nous ne devrions pas continuer si l'autre personne n'est pas clairement d'accord. C'est la seule façon d'être sûr·e·x de ne pas avoir enfreint les limites.