© Amnesty International
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Comment s’assurer du consentement dans la pratique?

Le consentement sexuel signifie que chaque personne accepte volontairement de participer à un rapport sexuel. Se taire ou ne pas dire non ne constitue pas un consentement. L'absence de résistance ou de vêtements n'équivaut pas non plus au consentement. Et le consentement ne signifie pas signer un contrat - il n'a pas besoin d'être exprimé par des mots - mais il doit être explicite.
10 règles simples pour appliquer le consentement
  1. Lorsque taon partenaire dit « oui » et que ce « oui » est prononcé en toute liberté, sans pression ni menace de ta part : alors c'est bon, vous pouvez y aller ! Assure-toi toutefois que ce « oui » soit maintenu tout au long du rapport.
  2. Simple, basique. Si pour toi c’est « oui » mais que l’autre te dit « non », alors ce n’est pas possible ! Et ce n’est pas la peine d’insister !
  3. Si l’autre personne dort, iel n’est pas en mesure de te donner son accord. Et si la personne a dit « oui » puis s’est endormie, arrête-toi tout de suite, c’est pareil. C’est «non».
  4. Si l’autre a dit « oui » plusieurs fois, mais change soudainement d’avis et ne veut plus avoir de relation sexuelle, tu dois respecter sa décision. Même si vous êtes déjà bien engagés ! Et si la personne t’a dit « oui » hier, cela ne veut pas forcément dire que c’est « oui » aujourd’hui !
  5. Si l’autre hésite et n’est pas sûr·e·x, c’est non ! Et on n’insiste pas.
  6. Si la personne est ivre ou sous l'effet de la drogue, elle n’est pas en mesure de prendre des décisions en pleine conscience. Donc ne cherche pas : si l'autre personne est dans cet état, c'est non, et on ne te fera pas de cadeau... Profiter d'une personne qui n'est pas dans son état normal est sévèrement puni par la loi. Et de la même manière, le fait que tu aies toi-même bu n'est pas une excuse pour minimiser ton acte !
  7. Si la personne dit « oui » parce qu'elle est menacée ou parce qu'elle se sent obligée de le faire pour quelque raison que ce soit, ce n'est absolument pas un « oui » pleinement consenti. C'est donc un « non » !
  8. Il se peut que taon partenaire dise « oui », mais que des signaux t’indiquent que la personne pense plutôt « non ». Si l'autre personne est tendue, détourne le regard et ne semble pas à l'aise, arrête-toi. Rappelle à la personne qu’un rapport sexuel n’est jamais une obligation et ne lui met pas la pression. Si son corps te dit « non », c'est « non » !
  9. Le silence est un « non ». Quand taon partenaire n’exprime pas son accord verbalement et que certains indices corporels indiquent qu’iel est mal à l’aise, sur la défensive ou pétrifiée par la peur : c'est un « non ».
  10. Si tu ne peux pas évaluer clairement la réaction de taon partenaire : demande !

Pour en savoir plus sur l’importance du consentement mutuel dans les relations sexuelles, vous trouverez plus d’informations ici.