© Amnesty International
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Droits civils et politiques

Les droits humains sont indivisibles et se conditionnent mutuellement. C’est pourquoi Amnesty International ne s’engage pour les droits civiques et politiques et pour les droits économiques, sociaux et culturels.

 

Tous les êtres humains doivent pouvoir jouir des droits fondamentaux inscrits en 1948 dans la Déclaration universelle des droits humains. Ces droits sont concrétisés dans

le pacte des droits civils et politiques (pacte civique) et dans

le pacte sur les droits économiques, sociaux et culturels (pacte social).

Ces pactes sont entrés en vigueur en 1976 et sont juridiquement contraignants pour tous les Etats.

La division des droits humains en deux pactes est une conséquence des affrontements idéologiques pendant la guerre froide. Les Etats occidentaux se concentraient sur les droits politiques et civils, qui avaient joué un rôle central dans leur émergence , tandis que les Etats socialistes accordaient toute leur attention aux droits économiques, sociaux et culturels.

Ce n’est que lors de la Conférence de l’ONU sur les droits humains, à Vienne en 1993, que ce clivage fut finalement surmonté et l’indivisibilité des droits humains rétablie: «Tous les droits humains sont généralement valables, indivisibles, ils dépendent les uns des autres et forment un tout cohérent.»

Les droits civils et politiques

Les droits civils et politiques (première génération) remontent aux déclarations des droits de l’homme de la fin du XVIIIe siècle. Ils sont d’abord conçus comme des droits permettant à l’individu de se défendre contre les abus étatiques. Ils sont inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 ainsi que dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966; ils conti-ennent, entre autres, les garanties suivantes:

• Protection de l’intégrité corporelle (droit à la vie, protection contre la torture et les disparitions forcées)

• Protection de la liberté personnelle (interdiction de l’esclavage, et de la détention arbitraire)

• Droits à la liberté individuelle (liberté d’opinion et d’expression, liberté de pensée, de conscience et de religion, liberté d’association et de réunion)

• Droits procéduriers (droit à un procès équitable, à la personnalité juridique)

• Droits de participation (droit de s’investir dans les affaires publiques et de se présenter aux fonctions publiques de son pays)

• Interdiction des discriminations et droits des minorités

 
Responsabilité des Etats

Les principaux responsables du respect des droits civils et politiques sont les Etats. Les Etats doivent respecter les droits de leurs populations, les protéger en veillant à ce que ces droits ne soient pas violés par des tiers et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les garantir à leurs populations.

Tous les pays n’ont pas les mêmes possibilités et des ressources égales pour appliquer ces droits. Néanmoins, l’Etat doit satisfaire à certains standards minimaux et, au moyen de lois, d’ordonnances ou de mesures politiques, ne doit tolérer aucune discrimination dans leur application concrète.

 

Documenter les violations des droits civils et politiques et demander justice
Amnesty International documente les violations des droits humains  et mène des campagnes internationales pour réclamer justice pour les victimes de ces violations.