Le 3 octobre, Journée mondiale de l'habitat, les militants d'Amnesty International rappelleront par des actions de rue que le droit d'avoir un toit est un droit fondamental. La réalité est tout autre; au Cambodge, au Kenya ou en Serbie, les gouvernements procèdent à de violentes expulsions de masse. En lieu et place des bidonvilles fleurissent ensuite des projets d'importance nationale comme les stades pour la Coupe du monde de football 2014 au Brésil ou de prestigieux projets immobiliers au Nigéria.
Le 28 septembre, le président ghanéen, John Evans Atta Mills a annoncé devant l'Assemblée générale des Nations Unies, que les personnes vivant dans le bidonville de Old Fadama à Accra, ne seraient pas expulsées de force et que des discussions avaient lieu pour leur trouver un nouveau lieu de résidence.
Cette nouvelle réjouissante et saluée par Amnesty International devrait inspirer les autorités du Nigéria pour trouver une solution acceptable pour le bidonville de Port Harcourt où 200'000 personnes vivent e n sous la menace constante d'une expulsion forcée. Leur quartier devrait bientôt abriter un centre commercial et un parc de loisirs. En août 2009 déjà, 17'000 personnes ont été déplacées de force, perdant ainsi leur logement, leur réseau social, leur travail et toutes leurs possessions.
Par des actions de rue dans toute la Suisse et par une pétition en ligne, Amnesty International demande aux autorités nigérianes de mettre fin aux expulsions forcées et de respecter les normes internationales en matière de développement urbain.