Bidonville de Old Fadama, Accra, Ghana. © AI
Bidonville de Old Fadama, Accra, Ghana. © AI

Ghana Des milliers de personnes délogées par un réseau ferroviaire

21 octobre 2011
Au Ghana, des milliers de personnes vivant et travaillant à proximité des lignes de chemin de fer risquent d’être expulsées de force afin de permettre le réaménagement du réseau ferroviaire.

Ce projet a été conçu en dehors de toute consultation avec les intéressés. Par ailleurs, aucune solution de réinstallation ou de relogement n’a été prévue.

Entre 55 000 et 79 000 personnes vivent à Old Fadama, le plus vaste bidonville du Ghana, sans aucune sécurité d’occupation et sous la menace constante d’une expulsion forcée. Les autorités nient souvent avoir la moindre responsabilité envers les résidents des quartiers informels, sous prétexte qu’ils occupent ces sites «illégalement».

Les lois ghanéennes ne prévoient pas de protection satisfaisante contre les expulsions forcées et les autorités n’ont toujours pas mis en place de garanties suffisantes pour empêcher que des personnes soient expulsées de chez elles en violation de leurs droits fondamentaux. La Constitution ne comporte aucune référence au droit au logement et ne confère pas force de loi aux autres droits sociaux et économiques. En 2002, la Haute Cour de justice du Ghana a estimé, dans une affaire opposant la municipalité d’Accra aux habitants d’Old Fadama, que ceux-ci ne bénéficiaient d’aucune protection juridique contre l’expulsion, ce qui reflète l’absence de dispositions constitutionnelles ou légales traduisant les obligations du Ghana au regard du droit international.