Expulsions forcées au Tchad. © AI
Expulsions forcées au Tchad. © AI

Tchad Des milliers de personnes ont perdu leur maison

21 octobre 2011
Ces expulsions ont été réalisées en dehors de toute procédure régulière, sans que les intéressés aient été consultés ni avertis selon des modalités satisfaisantes et sans qu’une solution de relogement ou une indemnité convenable leur ait été proposée.

La grande majorité des personnes qui ont perdu leur domicile depuis le début de ces opérations se sont retrouvées sans abri, mais aussi sans moyen de subsistance, et n’ont pu bénéficier de recours utiles. Certaines victimes ont saisi les tribunaux et obtenu gain de cause, mais les autorités nationales tchadiennes et la municipalité de N’Djamena n’ont pas tenu compte des décisions de justice.

Les pouvoirs publics ont procédé aux premières expulsions forcées à N’Djamena en février 2008, alors que l’état d’urgence avait été déclaré après que la capitale eut été attaquée par une coalition de groupes d’opposition armés. Depuis lors, les autorités nationales et municipales ont continué à démolir des logements et des commerces de la ville, sous prétexte que ces nouvelles vagues d’expulsions forcées s’inscrivent dans le cadre d’un projet de réaménagement. Un grand nombre d’autres habitants risquent de perdre leur foyer.

La plupart des sites dont des personnes ont été expulsées de force étaient toujours inoccupés fin mai 2011. Dans d’autres secteurs, il semble que des terrains ont été alloués à d’autres personnes, alors que beaucoup des expulsés n’ont toujours pas accès à des logements convenables.