Selon les estimations, quelque 17 000 personnes – dont des enfants, des femmes et des personnes âgées – ont été expulsées de force et se sont retrouvées exposées à d’autres atteintes aux droits humains.
Les autorités n’ont pas consulté les habitants, ne les ont pas prévenus selon des modalités satisfaisantes, et ne leur ont pas proposé de solution de relogement ni d’indemnisation. Deux ans plus tard, nombre de ces personnes sont toujours sans abri, comme les jeunes garçons de Njemanze qui vivent aujourd’hui sous un pont routier. D’autres ont trouvé un endroit où s’installer non loin de là, au bord de l’eau, mais ont des difficultés à gagner leur vie car elles ont perdu leurs moyens de subsistance. Les femmes sont particulièrement touchées de ce point de vue car leurs commerces étaient souvent situés à Njemanze. Par conséquent, beaucoup de parents ne sont plus en mesure de financer la scolarité de leurs enfants.
Les propriétaires de logements situés à Njemanze, au bord de l’eau, ont été informés du montant de leur indemnisation juste avant la démolition, lorsqu’ils ont été invités à venir percevoir cet argent. Quelques-uns n’ont même pas été payés. La communication entre les autorités de l’État de Rivers et les habitants des zones situées au bord de l’eau s’est limitée presque exclusivement aux propriétaires. Les locataires ont été totalement exclus du processus de recensement et d’estimation, et aucune indemnisation ni solution de relogement ne leur a été proposée.
Nigeria Personnes expulsées au profit d'une rénovation urbaine
21 octobre 2011
Le 28 août 2009, la zone d’habitat précaire de Njemanze, à Port Harcourt (État de Rivers), a été démolie dans le cadre du programme de rénovation urbaine de la ville mis en œuvre par les autorités de cet État.