Le 17 décembre 2010, les autorités locales de Cluj-Napoca, en Roumanie, ont expulsé de force 76 familles, des Roms pour la plupart, soit environ 350 personnes, installées dans le centre-ville. Quarante familles ont été relogées dans de nouvelles habitations en périphérie de la ville, dans le quartier neuf de Pata Rat, qui est situé près de la décharge municipale et d’une ancienne déchetterie destinée aux produits chimiques. Ces logements sont médiocres. Comme l’explique un habitant, «la pièce est toute petite; l’humidité de l’air extérieur imprègne les murs. C'est terrible, c'est un cauchemar… Ce n’est pas un endroit pour une famille… À côté de nous, il y a une famille de 13 personnes, dont 11 enfants, dans une seule pièce.»
Les logements ne disposent ni de l’eau chaude ni du gaz, mais l’eau et l’électricité sont fournies et l’évacuation des eaux usées est assurée. L’arrêt de bus le plus proche est à environ 2,5 km, ce qui entrave l’accès des habitant·e·s à l’éducation, à l’emploi, à la santé et aux autres services fondamentaux.
Sur les 76 familles expulsées, 36 d’entre elles ne se sont vu offrir aucune solution de relogement et se sont donc retrouvées à la rue. Sept familles sont hébergées par des proches dans les logements déjà surpeuplés du quartier de Pata Rat. Les 29 autres familles ont été autorisées par les autorités locales à construire des logements de fortune près des habitations fournies. Elles n'ont ni eau courante, ni installations sanitaires, ni électricité. N’ayant conclu qu’un accord verbal avec la municipalité et ne disposant d'aucune garantie, elles vivent dans la peur quotidienne d’être expulsées
Proposition de lettre et revendications
Monsieur le Maire,
Le 17 décembre 2010, les autorités locales de Cluj-Napoca ont expulsé de force 76 familles, des Roms pour la plupart, soit environ 350 personnes, installées dans le centre-ville. Quarante familles ont été relogées dans de nouvelles habitations en périphérie de la ville, dans le quartier neuf de Pata Rat, qui est situé près de la décharge municipale et d’une ancienne déchetterie destinée aux produits chimiques. Ces logements sont médiocres. Comme l’explique un habitant, «la pièce est toute petite; l’humidité de l’air extérieur imprègne les murs. C'est terrible, c'est un cauchemar…Ce n’est pas un endroit pour une famille… À côté de nous, il y a une famille de 13 personnes, dont 11 enfants, dans une seule pièce.»
Les logements ne disposent ni de l’eau chaude ni du gaz, mais l’eau et l’électricité sont fournies et l’évacuation des eaux usées est assurée. L’arrêt de bus le plus proche est à environ 2,5 km, ce qui entrave l’accès des habitant·e·s à l’éducation, à l’emploi, à la santé et aux autres services fondamentaux.
Sur les 76 familles expulsées, 36 d’entre elles ne se sont vu offrir aucune solution de relogement et se sont donc retrouvées à la rue. Sept familles sont hébergées par des proches dans les logements déjà surpeuplés du quartier de Pata Rat. Les 29 autres familles ont été autorisées par les autorités locales à construire des logements de fortune près des habitations qui ont été fournies. Elles n'ont ni eau courante, ni installations sanitaires, ni électricité. N’ayant conclu qu’un accord verbal avec la municipalité et ne disposant d'aucune garantie, elles vivent dans la peur quotidienne d’être expulsées.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et je vous exhorte, Monsieur le Maire, d’entreprendre une véritable consultation de toutes les familles du quartier neuf de Pata Rat, afin de mettre en place un autre projet visant à résoudre durablement la question du logement.
Je vous prie de garantir des voies de recours effectives pour permettre aux victimes d’expulsions forcées d’obtenir réparation pour les pertes et les souffrances subies.
De plus je vous demande de répondre, à court terme, aux besoins urgents des familles du quartier de Pata Rat, en leur fournissant au minimum une garantie d’occupation et un accès satisfaisant à l’eau, au gaz, à l’électricité et aux services.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à l’expression de ma haute considération
Lettres à adresser à:
Primar Cluj-Napoca
Emil Boc
Str. Motilor nr. 3 ou 7
Cluj-Napoca
Roumanie
E-mail: internationaldivision@primariaclujnapoca.ro (à l’attention du Maire de Cluj-Napoca)
Fax : + 40 264 430240
Copie à envoyer à:
Ambassade de Roumanie
Kirchenfeldstrasse 78
3005 Berne
Fax: 031 352 64 55
E-mail: ambasada@roamb.ch
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli d'août 2012. | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.