Application: le gouvernement utilise la peine de mort pour combattre la violence des groupes armés, bien qu’il n’y ait aucune preuve attestant de l’effet dissuasif de la sentence capitale sur de celle-ci. Après une attaque terroriste, des voix s’élèvent souvent pour demander l’accélération des exécutions.
Procès inéquitable : Amnesty International a recensé de nombreux cas de détenu·e·s reconnu·e·s coupables après avoir fait des « aveux » sous la torture. Cela s’est produit alors que ces personnes n’avaient pas accès à un avocat ou étaient enfermées sans contact avec le monde extérieur. Les procédures conduisant à la sentence capitale ne durent parfois que quelques heures et bafouent les standards internationaux.
Méthodes d’exécution: pendaison.
Samar Sa’ad Abdullah: aveux obtenus sous la torture
En août 2015, Samar Sa’ad Abdullah est condamnée à mort à Bagdad pour le meurtre de son oncle, sa femme et un de leurs enfants. Lors du procès, Samar Sa’ad Abdullad proclame à plusieurs reprises son innocence et affirme avoir fait des «aveux» sous la torture de la police. Samar Sa’ad Abdullah accuse son fiancé d’avoir commis le meurtre. La police se lance à sa recherche mais on ignore s’il est arrêté. En 2004, la peine de mort est réintroduite en Irak à la suite de la chute du régime de SaddamHussein et du remplacement de l’Autorité provisoire de la coalition par le gouvernement intérimaire irakien. Le nouveau gouvernement justifie cette réintroduction par la situation sécuritaire difficile et la violence politique diffuse dans le pays. Le cas de Samar Sa’ad Abdullah n’a pourtant rien à voir avec cela. Elle est toujours emprisonnée dans la prison pour femmes de Bagdad et risque d’être condamnée à mort d’un jour à l’autre.