Délits: en 2016, d’éminentes personnalités ont appelé à l’introduction de la peine de mort pour corruption.
Procès inéquitable: Amnesty International craint qu’un certain nombre de condamné·e·s n’aient pu bénéficier d’un procès équitable. La police nigériane est constamment surchargée, mal équipée et se fie plus souvent aux « aveux » forcés qu’à ses propres enquêtes. Cela mène donc régulièrement à des condamnations à mort prononcées sur la base d’« aveux » obtenus sous la torture.
Personnes mineures: Même les délinquant·e·s juvéniles se trouvent dans les couloirs de la mort nigérians.
Méthodes d’exécution: pendaison.
Moses Akatugba: Il échappe à la mort grâce à la pression publique
Le jeune collégien de 16 ans, Moses Akatugba, est arrêté le 27 novembre 2005 pour avoir volé des téléphones portables. Il est alors torturé pendant plusieurs heures au poste de police jusqu’à ce qu’il signe des aveux en prison. Moses Akatugba passe huit ans en détention dans l’attente de son procès. Il est condamné à mort en novembre 2013, alors qu’il était encore mineur au moment présumé des faits. Peu de temps après, Amnesty entame son engagement pour sa libération. Compte tenu de la pression publique et des 800'000 lettres provenant du monde entier, le gouvernement en place décide de gracier Moses Akatugba en mai 2015. Après neuf ans passés derrière les barreaux, le jeune homme de 25 ans peut enfin commencer une nouvelle vie. Après sa libération, Moses Akatugba déclare: « Je suis bouleversé. Les membres et militant·e·s d’Amnesty International sont mes héros et mes héroïnes. Je promets d’être un militant des droits humains, de me battre pour d’autres ».