Cette lettre a été envoyée à 41 des plus gros exportateurs d'armes au monde, qui doivent se réunir à huis clos dans le cadre de l'«Arrangement de Wassenaar» les 2 et 3 décembre. Elle explique que les défenseurs des droits humains, les journalistes, les avocats et d'autres sont de plus en plus souvent pris pour cible lorsque des logiciels espions, des logiciels malveillants et d'autres outils de surveillance tombent entre les mains de gouvernements qui commettent des violations systématiques des droits humains.
«Les technologies de surveillance ne sont pas des outils inoffensifs. Entre de mauvaises mains, elles sont souvent employées comme un outil de répression. Des éléments de preuve continuent à révéler l'ampleur de ce commerce secret, qui expose directement d'innombrables individus au danger représenté par les gouvernements portant atteinte aux droits humains», affirme cette lettre.
«Ce commerce débouche sur une surveillance illégale, qui mène souvent à d'autres violations des droits humains - atteintes au droit à la vie privée, arrestations et détentions arbitraires, actes de torture et autres formes de traitements ou châtiments cruels, inhumains ou dégradants, répression de la liberté d'expression, obstacles à la participation politique et anéantissement de l'opposition, que ce soit en ligne ou hors ligne.»
Les gouvernements doivent refuser d'accorder des licences d'exportation pour les équipements de surveillance destinés à des pays où ils risquent d'être utilisés pour commettre des violations. Les gouvernements doivent par ailleurs travailler avec les organisations non gouvernementales afin d'établir un cadre juridique international qui repose sur des contrôles précis et efficaces du commerce de ces outils.