Vers le communiqué de presse sur la conférence sur le commerce des armes.
Déclaration de la délégation de la jeunesse suisse
Afghanistan, Irak, Mali, Myanmar, Nigeria, Soudan du Sud, Syrie, Yémen et beaucoup d’autres. Nous nous situons seulement au début du siècle, et nous avons déjà assisté à tant de conflits provoquant des bains de sang, des famines, des violences sexuelles, la destruction d’hôpitaux et d’écoles, le déplacement de millions de personnes, mais aussi des conséquences irréversibles sur l’environnement.
Nous, la jeunesse suisse, sommes solidaires envers tous les jeunes affectés par les conflits armés et la violence armée. Il y a aujourd’hui tant de violence dans ce monde, tant d’indifférence. Comme Elie Wiesel l’a dit: «L’indifférence n’est pas une réponse. L’indifférence n’est pas un début: c’est une fin. Le prisonnier politique dans sa cellule, les enfants affamés, les réfugiés sans abri – ne pas répondre à leur détresse, ne pas soulager leur solitude en leur offrant une lueur d’espoir, c’est les exiler de la mémoire humaine. Et en niant leur humanité, nous trahissons la nôtre.»
Aujourd’hui, dans de nombreux pays, les populations subissent les conséquences de la violence et des conflits armés, qui sont entretenus par le commerce irresponsable et le flux incontrôlé d’armes.
Pouvons-nous réellement continuer à vivre en niant ces souffrances qui se déroulent juste sous nos yeux, comme si nous en ignorions leur existence ? La souffrance humaine causée par le commerce irresponsable d’armes est de la responsabilité de chacun d’entre nous. Les personnes qui utilisent ces armes ne sont pas seules responsables : celles qui les fournissent le sont tout autant. Il est temps de reconnaître cette responsabilité. Il est temps d’agir.
Unissons-nous contre les transferts d’armes irresponsables qui alimentent les conflits et les violations graves des droits humains. Prenons en main notre propre destinée et commençons ensemble à créer un avenir meilleur. Non seulement un avenir meilleur, mais un meilleur présent. Parce que cela commence maintenant et ici.
C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui à Genève pour assister à la Conférence du Traité sur le commerce des armes. Le Traité sur le commerce des armes, le TCA, a suscité de l’espoir et généré des promesses qui ne semblent pas encore été atteintes. Jusqu’à présent, beaucoup de temps et d’énergie ont été consacrés à des aspects de procédure. Il est temps de faire fonctionner le traité sur le commerce des armes.
Nous demandons à tous les États parties au TCA de prendre des mesures concrètes pour sa mise en œuvre rigoureuse.
- Nous appelons les derniers États signataires du TCA à le ratifier.
- Nous souhaitons que davantage d’États adhèrent au TCA.
- Et surtout, nous demandons à tous les États de réaliser l’objectif du TCA: réduire la souffrance humaine causée par le commerce irresponsable d’armes.
En tant que jeunes grandissant dans un monde en proie aux conflits armés et à la violence armée, et par solidarité envers les jeunes dans le monde, nous pensons que la jeunesse a un rôle important à jouer dans le processus de mise en œuvre du TCA et souhaitons donc pouvoir y participer de manière effective.
Nous appelons à l’action. Nous surveillons attentivement la mise en œuvre du TCA par les États et continuerons à le faire.
Il est temps de reconnaître notre responsabilité, il est temps d’agir.
Désarmons l’indifférence.