AMNESTY n°96 mars 2019 Yémen: la guerre ignorée
Le conflit qui oppose les rebelles houthis aux forces gouvernementales, et une coalition dirigée par l’Arabie saoudite, a fait 57 000 mort·e·s dont de nombreux civil·e·s et affamé deux millions d’enfants. Mais ce conflit reste ignoré par les pays occidentaux qui bénéficient d’un juteux commerce en arrosant d’armes la région.
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Yémen: la guerre ignorée Sommaire
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Yémen: la guerre ignorée Édito
Dans l’Antiquité, on surnommait le Yémen «l’Arabie heureuse». La fertilité de ses hauts plateaux faisait rêver. De plus, sa position sur le détroit de Bab-el-Mandeb lui donnait un avantage stratégique pour contrôler la navigation. Triste prophétie. Bab-el-Mandeb signifie en arabe «la porte des larmes». -
Opinion Le sang de l'exil
Le tabou des règles pèse lourd sur les droits des femmes. Au Népal notamment, dans les régions rurales, les femmes sont considérées comme impures lorsqu'elles ont leurs règles et doivent s'isoler dans de petites huttes. -
Yémen: la guerre ignorée De la guerre civile à la tempête décisive
Alors que le Yémen s’embourbe dans sa cinquième année de guerre, Samir Mokrani, anthropologue spécialiste de la région, revient sur les racines du conflit. Il décrit les intérêts religieux et politiques en jeu et scrute les espoirs suscités par le cessez-le-feu d’Hodeida. -
Yémen: la guerre ignorée L’enfance rongée par la faim
Quatre ans de conflit ont plongé la population yéménite dans l’une des plus terribles crises humanitaires. L’inflation a rendu inaccessibles la plupart des médicaments et de nombreuses denrées alimentaires. Deux millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë. -
Yémen: la guerre ignorée Un négoce sanglant
À la tête de la coalition engagée contre la rébellion houthie, l’Arabie saoudite ne produit pas d’armes. Toutes les bombes qui pleuvent sur le Yémen sont donc de fabrication étrangère. Un commerce cynique auquel la Suisse prend aussi part. Enquête. -
Yémen: la guerre ignorée De l’art dans les décombres
Murad Subay fait de la guerre et de l’oppression ses sujets. Il transforme les ruines de Sanaa en oeuvres d’art. Rencontre au Caire avec le prodige yéménite du street art. -
Yémen: la guerre ignorée La détresse des déplacé·e·s
Deux millions de personnes ont fui leur domicile pour se réfugier dans une autre partie du Yémen. Shabia Mantoo, responsable du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) décrit une situation intenable. -
Yémen: la guerre ignorée «La paix est possible»
Radhya al-Mutawakel documente les violations des droits humains au Yémen depuis 2004. À la tête de l’organisation Mwatana, la jeune femme fait part des espoirs qu’elle nourrit pour son pays. -
LGBTI L’islam instrumentalisé
De nombreux pays et sociétés se réclamant de l’islam ne tolèrent pas les personnes LGBTQIA+. Quatre musulmans réunis lors d’une table ronde débattent sur les possibilités d’améliorer la situation. -
Maroc Un tajine saveur espoir
À Marrakech, un restaurant offre une formation à des femmes dans la précarité afin qu’elles puissent apprendre un métier et se réinsérer dans la société. Reportage. -
Venezuela L’art de survivre
Le quotidien des habitants de Caracas est un angoissant marathon. Reportage parmi les Vénézuéliens pour qui se nourrir, se déplacer ou se soigner est devenu une épreuve quotidienne. -
Syrie Les mots de Bachar pour dire le mal
Dans sa correspondance à un ami lausannois, le Syrien Bachar Alkazaz livre en français son courage face à la guerre. Un échange poignant publié mi-septembre. -
Interview de Nadia Boehlen De la lumière dans l’âpreté d’une vie
Nadia Boehlen, porte-parole d’Amnesty Suisse, publie Les poupées de chiffon, un recueil de nouvelles qui reflètent ses préoccupations pour les droits humains. L’auteure y brosse un univers dans lequel l’amour joue des coudes pour s’imposer face à la compétition sociale. Rencontre. -
Portrait Un reporter à l’écoute des migrant·e·s
Journaliste au quotidien Le Temps, Étienne Dubuis ne cesse de s’interroger sur les faits de société d’ici et d’ailleurs. Portrait d’une plume qui vient de consacrer un livre aux migrants ouest-africains. -
Espace fiction «Je commence l’EPFL»
Son attrait pour les mondes hispaniques et son envie d’ailleurs l’avait conduite en Argentine. À Buenos Aires, elle enseignait le français à l’université publique et sous-titrait des films pour cette partie de l’industrie du cinéma argentin qui s’exporte sur le marché européen.