Cecillia Chimbiri, Joanna Mamombe et Netsai Marova risquent chacune jusqu'à 20 ans de prison. Après avoir manifesté contre la gestion par l'État zimbabwéen de la pandémie de COVID-19 et de la famine, les trois femmes ont été arrêtées, enlevées et vraisemblablement torturées en mai 2020.
Les trois femmes sont membres du principal parti d'opposition au Zimbabwe, la Citizen’s Coalition for Change (CCC). Joanna Mamombe (28 ans) est la plus jeune députée du parlement zimbabwéen, Cecillia Chimbiri (33 ans) est la présidente des jeunes du parti. La police a arrêté Joanna, Cecillia et Netsai (27 ans) pour avoir pris la tête d’une manifestation anti-gouvernementale à Harare. Elles ont été forcées à monter dans une voiture sans plaques d'immatriculation, cagoules sur la tête. Elles ont été ensuite été emmenées hors de la ville, jetées dans une fosse, battues, abusées sexuellement et forcées de manger des excréments humains. Deux jours plus tard, les trois femmes ont été retrouvées traumatisées et leurs vêtements déchirés. Elles ont été hospitalisées pendant plusieurs jours.
Jusqu'à présent, les autorités zimbabwéennes n'ont pas enquêté sur la disparition de Cecillia Chimbiri, Joanna Mamombe et Netsai Marova, ni sur les allégations crédibles des trois. Après que les femmes ont affirmé avoir reconnu certains de leurs tortionnaires, les autorités les ont de nouveau arrêtées le 10 juin 2020. Elles sont accusées d'"incitation à la violence publique et à la violation de la paix civile" et d'avoir inventé de toutes pièces les allégations de torture. Le 26 juin, elles ont été libérées sous caution. Le procès des trois femmes est en cours depuis janvier 2022.
Signez notre pétition et demandez l'abandon des charges contre Cecillia Chimbiri, Joanna Mamombe et Netsai Marova